Du fait qu'il est un des pays les plus étendu d'Afrique et pourtant parmi les plus enclavés, le Niger est obligé d'assainir et de réguler son secteur routier pour relier ses différentes régions et communiquer avec les pays voisins sur le littoral. Etant consicent de cela, le Niger a entrepris depuis 2003 de mettre en place un programme de réfomres progressives de son secteur des transports routiers. Ces mesures vont de l'amélioration de la sécurité sur les rotes à la création d'un guichet centralisant toutes les données en passant par la réduction de la logistique dans le transport de marchandises en provenance des ports voisins.
Depuis ces réformes, Samaila Dan Issa, le directeur des transports routiers au Ministère des Transports, est revenu largement sur les ambitions et les réalisations nigériennes dans le cadre de ce programme dont l'objectif est « d'assainir le transport routier» pour le rendre compétitif, sécurisant et conforme aux normes communautaires.
Mais certains améliorations ont quand même été faites:
En 2010, le Niger s'est, en effet, doté d'une Autorité de Régulation du Secteur des Transports. Cette organisation vise à assurer « le service public de régulation des activités exercées dans les sous-secteurs de transport routier, ferroviaire, maritime, fluvial et aérien sur le territoire du Niger conformément aux lois et règlements en vigueur », selon le directeur des transports. Cependant cet organisme n'est toujours pas opérationnelle. De plus, Le dispositif a été renforcé par une loi portant code de transport au Niger et adoptée en 2014. Puis en 2015, le Niger a adopté un décret relatif aux réformes d'immatriculation. Le dernier décret adopté pour le secteur en 2018 porte sur les conditions de transports de matières dangereuses. Ce qui démontre quand même d'une volonté de s'attaquer de plein front au problème.
Parmi les autres réformes dans ce secteur, figure l'instauration du Guichet Unique Automobile du Niger (GUAN), en 2014 et mis en œuvre en 2016. Celui-ci vise la constitution d'un fichier unique des véhicules importés au Niger. Il permet également l'installation de dispositifs de facilitation des contrôles douaniers, d'identification et d'évaluation de véhicules importés d'occasion sur l'ensemble du territoire nigérien.
Le programme routier nigérien comporte également un volet dédié à l'intégration régionale, à travers les initiatives de Postes Juxtaposés de Contrôle (PJC). A terme l'objectif est que les marchandises en destination du Niger ne passeront que par trois zone de contrôles alors même que le pays est profondément enclavé.
« Au départ de la marchandise c'est-à-dire au port de desserte, au poste de contrôle juxtaposé avec les autorités des deux pays concernés, et au poste de destination, donc point de tracasseries routières le long du trajet », précise Samaila Dan Issa.